jeudi 29 août 2013

Freak city

Freak city
Kathrin Schrocke
273 pages


Résumé!
Mika vit dans le monde "normal": ses potes, se petite sœur envahissante, la musique et sa copine Sandra... qui veut faire "une pause".
Léa vit dans un monde semblable: sa meilleure amie Franzie, sa famille difficile, le cinéma et les sorties au café Freak City. A une différence près: Léa est sourde.
L'histoire d'une rencontre improbable.

J'ai beaucoup apprécié ce livre, je ne regrette absolument pas de l'avoir sorti de l'étagère où il attendait tranquillement son tour. Il parle de sujets sérieux sur un ton léger, et l'écriture est très agréable.
Mika est un personnage attachant, avec ses doutes, ses bêtises, ses rêves d'amour et ses réalités. Un adolescent "normal", dans son monde et avec assez de problèmes à régler. Au début du roman, il est très amoureux de Sandra; il regrette qu'elle ait rompu, et se sent près à tout pour la reconquérir. Et puis un jour, avec ses potes, il suit une fille dans la rue, sans savoir qui elle est ni qu'elle est sourde. Il la revoit quelques jours plus tard dans un bar après avoir "filé" son ex. 
Au départ, il se sert plus de Léa pour rendre Sandra jalouse, et s'inscrit on ne sait pas trop comment dans un cours de langue des signes. Un hasard. Mika est plutôt du genre à foncer un peu tête baissée, et il regrette parfois ce qu'il a fait, ce qui le rend proche du lecteur, attendrissant. Même si des fois son attitude n'est pas des plus fair-play, je l'ai quand même beaucoup aimé. Il est comme tiraillé entre Sandra et Léa, et ne sait pas toujours ce qu'il veut. Il a aussi peur des réactions de sa famille, du jugement que ses proches pourraient faire de Léa et de sa surdité.
Léa est sourde de naissance. Elle s'en est accommodé, et c'est même une fierté pour elle. La vie est assez difficile pour elle, mais c'est une battante et elle ne renonce pas. Elle sait juste qu'elle aura du mal à réaliser ses rêves, mais elle essaye de vivre aussi normalement que possible. Je pense que ça aurait pu être intéressant d'avoir aussi son point de vue...
Sa famille est un problème pour Léa. Ses parents ont eu du mal à accepter son handicap, et aujourd'hui encore elle se sent parfois exclue, même au dehors du cercle familial. Sa rencontre avec Mika est donc improbable, et faite de hauts et de bas, mais c'est quelque chose de beau qui naît entre les deux ados.
Sandra est le 3° personnage important de ce roman. Elle tient Mika par le bout du nez et le mène où elle veut. Elle a l'habitude d'être admirée et désirée, et elle prend un coup quand elle s'aperçoit qu'elle a de la concurrence. Je ne l'ai pas beaucoup appréciée, mais je pense que c'est elle et sa confiance excessive qui a permis à Mika de rencontrer Léa.
Ce livre est très beau. Il parle d'amour, d'handicap, de tolérance, le tout à la fois et très bien écrit. J'adore!!!

analice !)






samedi 24 août 2013

Le monde dans la main

Le monde dans la main
Mikaël Ollivier
279 pages


Résumé!

Pierre a tout pour être heureux. Plutôt pas mal, même si trop timide avec les filles, il a 16 ans, une sœur pleine d'humour, un père et une mère unis, une vie de rêve baignée par des études musicales à Versailles...
Enfin, ça c'était avant que ça mère ne disparaisse mystérieusement sans laisser d'adresse!
Alors tout bascule, tout chavire, et Pierre découvre que, sous une apparence très sage, sa famille cache d'inavouables secrets.
Il lui faudra devenir un autre, moins raisonnable, plus amoureux, pour s'apercevoir qu'enfin, le monde est dans sa main.

Ce livre est une grande leçon de vie. J'ai beaucoup aimé l'écriture, pleine de rebondissements sans pour autant que tout se précipite et qu'on soit perdu, des personnages attachants... Bravo.
Pierre a 16 ans. C'est un adolescent un peu timide, qui suit des études musicales à Versailles... "Normal", quoi!!! Et puis un jour sa mère disparaît, comme ça, le laissant seul avec son père. Par un concours de circonstances, il va connaître peu à peu les secrets de sa famille, amours impossibles, rencontres inattendues, qui font qu'aujourd'hui il est là, et qu'il est comme il est.
Il va aussi comprendre que la vie est une suite de hasards, heureux ou non, et que tout se joue à un détail près.
Les personnages changent au fil du texte, se découvrent, se livrent, évoluent, rencontrent d'autres personnes. Vivent, quoi!!!
J'ai bien aimé ce roman qui nous dit une chose: vivez le présent, ne le gâchez pas en pensant sans cesse au futur en oubliant de vivre maintenant!!!

analice !)

mardi 20 août 2013

Fahrenheit 451

Fahrenheit 451
Ray Bradbury
224 pages


Résumé!

451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume.
Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres, dont la détention est interdite pour le bien collectif.
Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable. Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement poursuivi par une société qui désavoue son passé.

  Ce livre n'est pas excessivement gros. Il se lit même assez vite, est plutôt poétique. Mais ce livre délivre surtout un message.
  On découvre Montag, pompier. Oui mais lui, au lieu d'éteindre les feux, il les allume. En effet, il brûle les livres, car ceux-ci sont jugés dangereux. Dangereux parce qu'ils font réfléchir. Penser. S'interroger. Travailler l'esprit. Et que tout ce que veulent les citoyens, c'est s'amuser pour vivre et vivre pour s'amuser. Le bonheur facile.
  Société de consommation et de recherche du loisir à tout prix, on pourrait la trouver ridicule, stupide. Et pourtant. C'est un peu de notre propre société qui est représentée à l'extrême ici, dont les torts ont été poussés à l'extrême. Mais quand même.
   Fahrenheit 451 a été publié en 1953. Je n'étais pas née, mais je doute que l'auteur ait trouvé son inspiration comme ça, par hasard...
  Revenons à Montag. Une rencontre imprévue et dérangeante, une mission légèrement différente et tout s'écroule autour de lui. Il lui aura fallu ces deux éléments pour réaliser l'absurdité du système, même si c'était déjà en lui, inconsciemment.
  Montag est un personnage en quête de vérité. Tout ce qu'il croyait savoir est remis en cause, le doute s'insinue dans son esprit. Sa prise de conscience est assez rapide, et c'est un personnage plutôt complexe. On le voit avancer, régresser, s'interroger. Réfléchir.
  Mildred est un autre facteur de la prise de conscience de Montag, mais surtout l'exemple parfait de ce à quoi mène cette société de surinformation mène. Addict à la "famille" et autres émissions télévisées en 3D et personnalisée, elle ne se rend pas compte du bourrage de crâne dont elle est la victime inconsciente. Comme la victime s'éprenant de son bourreau. Un esprit conditionné par et pour la société.
  Le capitaine Beatty est le 3° personnage le plus important du roman, et aussi le plus énigmatique. En effet il paraît savoir tout ce que pense Montag, comme s'il lisait ses pensées. Il dit que lui-même est passé par là, et semble croire dur comme fer au bienfondé de son métier. Il cherche à rattacher Montag à sa cause, mais sa toute dernière action, ou plutôt non-action, me laisse croire que c'est pour le principe.
  Le style de l'auteur est très poétique, fait de jeux de mots et de métaphores. On plonge dans certaines descriptions, on se laisse porter par le flot de mots jusqu'au bout, juste pour la beauté de la chose.
  Si parfois j'ai été un peu perdue dans ma lecture, m'obligeant à relire deux, trois fois le même passage, ce livre m'a beaucoup plu, et je pense qu'à sa sortie il avait lieu d'avertissement. A nous de ne pas le négliger, 60 ans après!

analice !)



dimanche 18 août 2013

Les fourmis

Les fourmis
Bernard Werber
343 pages


Résumé!

Pendant les quelques secondes nécessaires pour lire cette seule phrase vont naître sur terre quarante humains mais surtout sept cents millions de fourmis. Depuis plus de cent millions d'années avant nous, elles sont là, réparties en légions, en cités, en empires sur toute la surface du globe. Elles ont créé une civilisation parallèle, bâti de véritables royaumes, inventé les armes les plus sophistiquées, conçu tout un art de la guerre et de la cité que nous sommes loin d'égaler, maîtrisé une technologie stupéfiante. Elles ont leur propre Attila, Christophe Colomb, Jules César, Machiavel ou Léonard de Vinci. Le jour des fourmis approche. Le roman pas comme les autres nous dit pourquoi et nous plonge de manière saisissante dans un univers de crimes, de monstruosités, de guerres tel que nous n'en avons jamais connu. Au-delà de toute imagination. Il nous fait entrer dans le monde des infra¬terrestres. Attention où vous mettrez les pieds. Après avoir lu ce roman fascinant, vous risquez de ne plus regarder la réalité de la même manière.

   Alors, il donne pas envie ce résumé? Mwaa, si! Et c'est pour ça (et aussi parce qu'on me l'a conseillé) que j'ai lu ce livre. Et c'était une très bonne idée!!!
   Cette histoire me paraît unique en son genre. Sans s'en rendre compte, les pages défilent, les connaissances viennent s'ajouter tandis que le suspense reste entier. Ce livre fait s'interroger, on ne regarde plus le monde de la même manière après. Vivre la vie d'une fourmi comme la 56° femelle, le 327° mâle ou le 103 683° asexué déroute un peu, et on se rend compte de l'organisation bien spécifique  de ces insectes qu'on pourrait croire, au premier coup d'oeil, moins intelligents que nous mais qui le sont autant, voir plus.
   Ce roman raconte la rencontre de deux espèces totalement différentes, avec des pensées, modes de vie,... qui pourraient faire régner l'incompréhension, mais qui finalement réussissent à établir un début de coopération.
  On se sent transportés dans cet univers infra terrestre (j'ose à peine imaginer le nombre d'heures d'étude nécessaires pour écrire un tel roman!) avec ses guerres, ses armes, ses lois et ses spécificités qui n'ont rien à nous envier, et on suit le parcours de ces humains qui ont compris cette civilisation minuscule.
J'ai beaucoup aimé ce livre, très vite lu, et j'espère pouvoir lire la suite!!!

analice!)

vendredi 16 août 2013

Dracula

Dracula
Bram Stoker
680 pages (format poche!)


Résumé!
En arrivant dans les Carpates, le clerc de notaire londonien Jonathan Harker est épuisé par son périple. Mais son client et hôte, le comte Dracula, a tout prévu : une chambre lui a été retenue à l'auberge pour la nuit, an attendant de rejoindre le château en calèche. Mais pourquoi les habitants du village se signent-ils avec des mines épouvantées quand Jonathan leur dit où il compte se rendre ? Pourquoi lui fait-on cadeau d'un crucifix et de guirlandes d'ail ? Malgré ces mises en garde, Harker poursuit sa route. Certes, ces montagnes escarpées, ces loups qui hurlent dans le lointain ont de quoi faire frissonner. Mais enfin, tant de superstitions au cœur du XIXe siècle ! Jonathan est un homme raisonnable...*

*ce n'est pas le résumé correspondant à la couverture de la version que j'ai lue, mais je la trouvais trop éloignée de la réalité pour la mettre! Sinon les autres informations sont bien celles de cette version!

Je tiens à vous prévenir tout de suite, si vous comptez lire Dracula pour rester dans l'ambiance de Twilight ou Vampire Diaries, passez votre chemin. Ce célèbre roman n'a rien à voir avec les histoires de vampires d'aujourd'hui!
Je dois dire que j'avais un peu peur de m'ennuyer avec le style de l'auteur, n'étant pas très adepte des livres des siècles précédents, mais en fait il paraît assez actuel, je n'ai pas été trop...dépaysée. Le fait de découvrir l'histoire à travers des journaux intimes de plusieurs personnages permet de changer les points de vue, rendant l'histoire plus concrète et nous fournissant plus d'éléments.
Quant aux personnages, et bien, ce ne sont pas les personnages d'aujourd'hui. Ils ont d'autres croyances, d'autres méthodes de lutte. Chacun d'eux a un rôle particulier à jouer, et tous sont motivés par l'envie de bien faire.
Donc voilà personnellement ça n'a pas été un groooooooooooos coup de coeur, mais il est toujours bon de revoir ses classiques, non?






jeudi 15 août 2013

Le grand écart

Le grand écart
Alki Zei
290 pages


Résumé!

Constantina retourne vivre en Grèce auprès de sa grand-mère. La douleur de la séparation familiale, le hasard des rencontres et une petite pilule bleue la conduisent vers une dérive insidieuse... 

Pour tout dire, je ne sais pas ce qui m'a poussée à prendre ce livre. Peut-être le titre, qui aurait pu faire penser à l'univers de la danse, mais en tout cas pas la couverture, assez simple et pas franchement tape-à-l’œil, même si c'est en raccord avec le sujet du livre.
L'écriture est assez enfantine, différente de ce que je lis d'habitude. Constantina a 13 ans, mais elle s'exprime comme si elle n'en avait que 8. Je pense que le fait qu'elle a dû alterner entre grec et allemand accentue l'impression que... mais ce n'est qu'une hypothèse!
Constantina a une vision plutôt enfantine du monde qui l'entoure. Je l'ai trouvée naïve, mais pas dans le sens négatif. Ça accentue encore plus les problèmes auxquels elle est confrontée, plus ou moins graves. Une succession d’événements la font plonger petit à petit. La “petite pilule bleue” devient alors son seul refuge, et elle ne se rend pas compte de la dépendance naissante, du cercle vicieux dans lequel elle est tombé, et c'est ça qui fait l'âme de ce roman.
Ce livre se lit assez vite, malgré ses presque 300 pages. Je ne connaissais pas l'auteur, et je pense que ça a été une découverte intéressante et émouvante, un petit peu.

lundi 5 août 2013

Le joueur d'échecs

Le joueur d'échecs
Stefan Zweig
94 pages


Résumé!

Qui est cet inconnu capable d'en remontrer au grand Czentovic, le champion mondial des échecs, véritable prodige aussi frustre qu'antipathique? Peut-on croire, comme il l'affirme, qu'il n'a pas joué depuis plus de vingt ans? Les circonstances dans lesquelles l'homme a acquis cette science sont terribles. Elles nous renvoient aux expérimentations nazies sur les effets de l'isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le cerveau humain parvient à développer ses capacités les plus étranges.

Je crois que tout est dit dans le résumé. Cette nouvelle, très bien écrite, nous montre jusqu'où nous sommes capables d'aller pour ne pas sombrer dans la folie et garder un peu de clarté d'esprit. Et ça fait un peu peur, quand même. Les effets de la solitude absolue, le cœur de l'histoire de ce personnage, sont effrayants, et conduisent à une manie, qui, si au départ elle devait protéger le personnage, le rend fou, malade. Il ne peut plus se passer de jouer aux échecs, même si ça le ronge. Ça fait réfléchir, tout de même!
Sinon, la façon dont est construit le roman est originale, d'avoir deux histoires imbriquées dans la principale. Je crois qu'on dit que c'est un récit gigogne, si mes souvenirs sont bons!
Donc voilà, assez court à lire mais on s'interroge après sur tout ce qu'on a vu dans ce récit!

analice!

dimanche 4 août 2013

De l'autre côté de l'île

De l'autre côté de l'île
Allegra Goodman
373 pages


Résumé!

Sur l'île 365, tout est très bien organisé, chacun obéit strictement aux règles définies par la Mère Nourricière qui a su dompter la nature et le climat, mettant à l'abri la Communauté. Oui mais à l'abri de quoi? Et qu'arrive-t-il si on refuse d'être comme tout le monde, si l'on est trop curieux? Honor, après avoir tout accepté, va poser trop de questions...

Une société contrôlée, une héroïne un peu naïve et qui ne veut PAS être différente... Mouais, le concept n'est pas si nouveau que ça!
Parlons de cette société: après une montée des eaux brutale (le Déluge), les derniers humains sont regroupés sur des Iles. La Mère Nourricière a fait construire une voûte au dessus des derniers îlots de survivants pour protéger les populations. A l'intérieur de ces îles, tout est parfaitement organisé, millimétré, précis.
C'est dans cet univers cadré et très réglementé qu'arrive Honor, 10 ans. Si au début elle a du mal à s'intégrer, la propagande qu'elle subit à l'école la fait très vite rentrer "dans le moule". Oui mais ses parents ne se conforment pas aux lois de leur nouvelle vie: ils ont un second enfant, Quintillian, rentrent après le couvre-feu...Honor veut être parfaite pour s'intégrer, mais ses parents vont lui compliquer la tâche, jusqu'à lui ouvrir les yeux...
Je pense que Honor intègre trop vite les principes de l'île 365, ça aurait été plus naturel qu'elle résiste un peu plus que ça au début, et je l'ai trouvée vraiment ...naïve. 
L'écriture de l'auteur était assez particulière, je n'ai pas trop apprécié. Je me perdais dans les descriptions, et j'ai été un peu déçue par ce livre.

analice!


vendredi 2 août 2013

La guerre de Catherine

La guerre de Catherine
Julia Billet
300 pages


Résumé!

Nous allons changer de nom, et nous devrons tous oublier, le temps de la guerre, ceux qui nous ont été donnés par nos parents. 
Rachel s'appelle désormais Catherine, Catherine Colin. Lorsque les lois contre les Juifs se sont intensifiées, ses parents l'ont confiée à la Maison des enfants de Sèvres. Mais bientôt il ' n'y a plus de sécurité nulle part en zone occupée. Un réseau de résistance organise la fuite des enfants juifs en zone libre. Ils doivent du jour au lendemain quitter l'école, leurs camarades et partir avec des inconnus. Ils ne savent pas comment feront leurs parents pour les retrouver. Ils ne savent même pas si leurs parents sont encore en vie. Dans sa fuite, Catherine emporte avec elle un Rolleiflex et quelques rouleaux de film. La directrice de la pension qu'elle quitte lui a confié une mission : Fais des photos, collecte des images et rapporte-nous tout cela à latin de la guerre. Nous en aurons besoin. Elle va alors photographier les personnes qui l'hébergent et la protègent, les enfants qu'elle croise, ceux avec qui elle partage la peur et la solitude mais aussi la tendresse et les instants de joie : la petite Alice, qui n'a plus de parents et s'accroche à la pensée que son frère l'attend quelque part, Luco, qui n'arrive pas à retenir son nouveau nom. Catherine a le don de saisir la vérité des enfants et des adultes qu'elle photographie. Elle écrit sa guerre en images sans savoir encore jusqu'où celles-ci la conduiront.

Ce livre, comme son nom l'indique, parle de guerre. Rachel est juive, et elle est obligée de se cacher pour survivre. C'est certes un thème dominant dans l'histoire, impossible de ne pas le comprendre, mais il y a aussi autre chose. De l'amour. De l'amitié. Des rencontres, de la solitude. Des gens prêts à se mettre en danger pour sauver des enfants menacés de mort. Et c'est ce qui fait le charme de l'histoire.
Les personnages sont tous uniques, ils ont chacun leur vie, toutes différentes, mais tous reliés entre eux par cette tragédie. Les hôtes de Catherine sont tous unis par cette volonté de sauver des enfants qu'ils ne connaissent pas, sans rien attendre en retour.
Catherine et les autres enfants ont tous leur part de fragilité, assez touchante. Chacun essaye à sa manière d'oublier les pertes, les fuites et le désespoir qui les guette.
J'ai beaucoup aimé le personnage d'Alice, petit oiseau fragile et abîmé par toute cette barbarie qui se raccroche à ce qu'elle peut. Elle vous donne envie de la protéger, et c'est avec beaucoup de tendresse qu'on la voit voler de ses propres ailes et aider Luco.
La photo a une grande place dans l'histoire, et je n'ai pas toujours compris tout le vocabulaire, trop technique pour moi et mon niveau...souterrain!
Donc voilà ce livre est très bien, il m'a beaucoup plu et permet une autre approche de la Seconde Guerre Mondiale, un autre regard.

citations
"Chaque fois qu'une oeuvre nous donne à approcher le monde autrement, chaque fois qu'une oeuvre nous donne à regarder autrement la vie, nous sommes plus forts et plus justes, plus proches de nous-mêmes et de la tribu des humains" Catherine

analice !)

jeudi 1 août 2013

Felicidad

Felicidad
Jean Molla
297 pages


Résumé!

Pour tous les Citoyens de Grande Europe, le bonheur est un droit et un devoir. Il est le garant d'une société harmonieuse et policée. A la demande du ministre de la Sûreté intérieure, le lieutenant Alexis Dekcked enquête sur une affaire de la plus haute importance. Des parumains, conçus pour servir les humains, se sont révoltés et se sont enfuis dans les enclaves de Felicidad. Leur disparition est-elle liée au meurtre de leur créateur, Choelcher, le généticien génial ? Pourquoi le ministre du Bonheur obligatoire est-il sauvagement assassiné ? Dekcked peut-il avoir confiance en Majhina, la belle parumaine dont il est amoureux ? Son enquête va le conduire à des vérités qu'il n'aurait jamais dû mettre au jour.

Pour commencer il faut dire que ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un lu un bon roman comme celui-ci, où toutes les découvertes s'enchaînent sans nous laisser le temps de nous ennuyer ! Surtout que ce roman allie suspense et science-fiction !
Mais avant de parler des personnages ou de l'histoire, je voudrais évoquer l'univers dans lequel évoluent les personnages. Ce monde fait peur ! Les États font la taille d'un continent, divisant le monde en 3 super-hyperpuissances, les gouvernements sont corrompus (je ne vais rien dire, mais je le pense parfois très fort en allumant ma télé!), mais surtout, l'Homme a créé des parumains, «organismes humanoïdes issus du génie génétique», qui effectuent les tâches humaines sans la moindre possibilité de révolte possible (ou presque). En gros, ce sont des esclaves, bien que certains prétendent que les parumains sont incapables de tout sentiment.
Et puis, que penser du «Bonheur obligatoire» ? Dans le principe, c'est une très bonne idée. Qui n'a jamais rêvé d'être heureux toute sa vie ? Et si en plus c'est obligatoire... Mais les faits sont là : seuls les riches et ceux qui adhèrent totalement aux idées du gouvernement sont vraiment heureux, et un gouffre social immense sépare les privilégiés des oubliés du système.
L'histoire est bien menée, le suspense complet. Impossible de s'arrêter pendant les derniers chapitres! On découvre petit à petit qui tire les ficelles, et je dois avouer que es auteurs de ce genre de romans m'épatent toujours ! Jean MOLLA ne fait pas exception à la règle, et je ne vais pas m'en plaindre !
Le seul petit moins de ce livre, c'est que j'ai trouvé que les personnages n'étaient pas assez...développés. L'auteur se focalise plus sur l'intrigue, et bien qu'on aie certains détails, ce n'est pas complet.

Pour conclure, je voudrais dire que ce livre fait réfléchir, sur le futur et jusqu'où l'Homme peut-il aller dans le domaine scientifique pour s'épargner des tâches qu'il trouve ingrates.