mardi 20 août 2013

Fahrenheit 451

Fahrenheit 451
Ray Bradbury
224 pages


Résumé!

451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume.
Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres, dont la détention est interdite pour le bien collectif.
Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable. Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement poursuivi par une société qui désavoue son passé.

  Ce livre n'est pas excessivement gros. Il se lit même assez vite, est plutôt poétique. Mais ce livre délivre surtout un message.
  On découvre Montag, pompier. Oui mais lui, au lieu d'éteindre les feux, il les allume. En effet, il brûle les livres, car ceux-ci sont jugés dangereux. Dangereux parce qu'ils font réfléchir. Penser. S'interroger. Travailler l'esprit. Et que tout ce que veulent les citoyens, c'est s'amuser pour vivre et vivre pour s'amuser. Le bonheur facile.
  Société de consommation et de recherche du loisir à tout prix, on pourrait la trouver ridicule, stupide. Et pourtant. C'est un peu de notre propre société qui est représentée à l'extrême ici, dont les torts ont été poussés à l'extrême. Mais quand même.
   Fahrenheit 451 a été publié en 1953. Je n'étais pas née, mais je doute que l'auteur ait trouvé son inspiration comme ça, par hasard...
  Revenons à Montag. Une rencontre imprévue et dérangeante, une mission légèrement différente et tout s'écroule autour de lui. Il lui aura fallu ces deux éléments pour réaliser l'absurdité du système, même si c'était déjà en lui, inconsciemment.
  Montag est un personnage en quête de vérité. Tout ce qu'il croyait savoir est remis en cause, le doute s'insinue dans son esprit. Sa prise de conscience est assez rapide, et c'est un personnage plutôt complexe. On le voit avancer, régresser, s'interroger. Réfléchir.
  Mildred est un autre facteur de la prise de conscience de Montag, mais surtout l'exemple parfait de ce à quoi mène cette société de surinformation mène. Addict à la "famille" et autres émissions télévisées en 3D et personnalisée, elle ne se rend pas compte du bourrage de crâne dont elle est la victime inconsciente. Comme la victime s'éprenant de son bourreau. Un esprit conditionné par et pour la société.
  Le capitaine Beatty est le 3° personnage le plus important du roman, et aussi le plus énigmatique. En effet il paraît savoir tout ce que pense Montag, comme s'il lisait ses pensées. Il dit que lui-même est passé par là, et semble croire dur comme fer au bienfondé de son métier. Il cherche à rattacher Montag à sa cause, mais sa toute dernière action, ou plutôt non-action, me laisse croire que c'est pour le principe.
  Le style de l'auteur est très poétique, fait de jeux de mots et de métaphores. On plonge dans certaines descriptions, on se laisse porter par le flot de mots jusqu'au bout, juste pour la beauté de la chose.
  Si parfois j'ai été un peu perdue dans ma lecture, m'obligeant à relire deux, trois fois le même passage, ce livre m'a beaucoup plu, et je pense qu'à sa sortie il avait lieu d'avertissement. A nous de ne pas le négliger, 60 ans après!

analice !)



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